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Pour le Festival de Radio France et Montpellier, la redécouverte de cette grande et belle partition de l'un de nos plus grand musiciens s'imposait. Synthèse entre drame sacré d'inspiration wagnérienne et de l'opéra naturaliste, L'Etranger de Vincent d'Indy est un petit chef-d'oeuvre. Son orchestration est d'une richesse et d'un raffinement remarquable, lui attirant l'enthousiasme et l'admiration de Debussy. Le livret, écrit par d'Indy lui-même, met en scène un Etranger charitable installé dans un village de pêcheur, craint par les habitants qui lui prêtent des pouvoirs occultes, et Vita, une jeune fille éprise de lui mais fiancée à un douanier au coeur dur et sec... Lawrence Foster dirige ici une distribution des plus prometteuses : Ludovic Tézier dans le rôle-titre, Cassandre Berthon en Vita, Marius Brenciu pour André. Cette production (2010), dont le présent enregistrement est une première mondiale, constitue un jalon important de la redécouverte de la musique de Vincent d'Indy et des musiques françaises du tournant du XXème siècle.

Les plus grandes chansons de Michel Sardou reprises par la jeune génération (Kids United, Lou, Nemo Schiffman, Angie Robba, Dylan, Ilyana, Thibault) ! Un album qui représente la découverte, ou comme la petite troupe le dit si bien la " redécouverte " de ces chansons cultes avec ces réinterprétations pleines de fraicheur et de justesse du répertoire de l'artiste aux plus de 100 millions de disques vendus. Un album placé sous le signe du partage et de la transmission, où authenticité côtoie modernité, icône rencontre jeunes talents, grands classiques deviennent intemporels. Si Michel Sardou est fier de voir ses oeuvres revisitées, il en est surtout ému. Car à l'aube de la fin de sa carrière, il le dit : " Grâce à eux, ce qui devait être un adieu se transforme en un au revoir ! "

Yvan Dautin chante des bouts de vie, des histoires courtes d'humains avec leurs travers, leurs joies, leurs peines. Une balade humaniste dans le coeur de l'être sans artifices. Ses chansons sont d'un réalisme saisissant qui nous remuent les tripes et nous brisent le coeur.

Sous une apparente légèreté, il y a chez La Jeanne toute l'élégance de mélodies finement ciselées, toute l'exigence de mots choisis, intimes et qui font sens. Un pied dans l'acoustique, l'autre dans la chanson et le coeur latin, il y a ce style sans cesse oscillant entre une certaine tradition et une modernité évidente, à la fois sensible et direct, touchant et entrainant. Un contraste saisissant entre la nostalgie des textes et le soleil des rythmes, entre un univers coloré, souriant, et une voix profonde. Il y a chez La Jeanne, toutes ces choses qui rendent la chanson française belle et vivante.

Amaury Coeytaux, Raphaël Perraud et Geoffroy Couteau brillent au firmament des musiciens français. Unis par une longue complicité musicale et humaine, ils rendent hommage au plus universel des musiciens romantiques... Leur intégrale des trios pour violon, violoncelle et piano de Johannes Brahms est un accomplissement musical et humain, l'hommage de trois musiciens épris de liberté à un compositeur qui refusa sans cesse le jeu social. Défendre chacun des chefs-d'oeuvre de Brahms dit aussi l'exigence musicale de ces interprètes à travers ce programme.

Réalisé pendant 3 ans, cet album expose avec frénésie les éternelles obsessions de Comelade pour la "Muzak dégénérée", la répétition combinée aux rhizomes, les guitares bruitistes, les trompettes en plastique, les boites de conserves, les pianos désaccordés (qui sonnent comme un orchestre), l'auto-réduction de jouets sonores, les orgues à piles et à distorsion intégrée, les déviations chromatiques, la mélodie de genre, le riff conducteur et le grand trémolo métaphysique.

Cello Woman c'est Katrin' Waldteufel qui a changé son nom magnifiquement imprononçable pour une expression résumant bien l'histoire et plus facile à retenir ! Monsieur Cello c'est son violoncelle et son partenaire de scène. Il lui chante ses notes, elle lui joue ses mots. Elle l'écoute, il la regarde, ils sont complémentaires. "2 en Une" est un double album mûri, enrichi de diverses collaborations, qui présente deux couleurs d'un même univers. Le CD rouge est un voix/violoncelle intimiste, ambiance "coin du feu". C'est une invitation à ouvrir la fenêtre pour laisser s'exprimer le foutoir de la vie... Le CD blanc est une palette sonore plus fournie d'influences musicales diverses pour un rendu qui swing et qui claque. C'est la chanson française qui donne envie de danser. En toile de fond de ce double album il y a comme un parfum parisien qui nous promène dans les rues cachées de la ville...ce qu'on y vit ce qui s'y passe.

Fervents défenseurs de la musique française, Louis-Noël Bestion de Camboulas et les Surprises abordent ici son côté intime et spirituel avec M.-A. Charpentier et S. de Brossard dont ils donnent leur vision des Méditations pour le Carême, chef d'oeuvre pour trois voix d'hommes et basse continue.

Toujours en recherche de sensations nouvelles, Christophe a entamé depuis plusieurs mois une tournée où il revisite son répertoire en solitaire, simplement accompagné d'une guitare, d'un piano ou d'un synthétiseur. Pour prolonger la magie particulière de ses concerts, il a choisi d'enregistrer en studio et dans la même configuration minimaliste certains classiques qui brillent ainsi d'un éclat nouveau, auxquels s'ajoutent des titres plus rares exhumés des recoins de sa prodigieuse discographie. En aventurier sonore qu'il est depuis 5 décennies, Christophe nous donne à entendre pour la première fois des versions acoustiques de ses succès et transforme ses chansons cathédrales en miniature inédites.

Ces oeuvres marquent l'apogée de la musique pour consort de violes, à un niveau presque constant d'invention mélodique et de complexité technique. L'ensemble de ces fantaisies présente une grande variété d'expression et de couleurs d'autant plus remarquable que Jenkins se limite à trois tonalités. Ces compositions se distinguent de celles des prédécesseurs jacobites par l'exploration d'idées lyriques et mélodiques qui touchent à la perfection par leur sérénité extatique. L'énorme plaisir de jouer ensemble, le dynamisme et le professionnalisme sont, selon les critiques, les points forts de l'ensemble The Spirit of Gambo. Cet ensemble, né à l'initiative de Freek Borstlap et Gesina Liedmeier, joue sur de magnifiques instruments spécialement construits par cette dernière.

C'est Beethoven qui donne au genre du trio avec piano la forme qu'il conservera tout au long du XIXe siècle, en accordant aux instruments à cordes le statut de partenaires à part entière. Trois Beethovéniens émérites vous proposent ici les deux derniers trios du Maître, l'op.70 n2 (1808) dédié à la comtesse Marie Erdödy, et l'archi-célèbre Archiduc (1811), qui marqua la dernière apparition en public de Beethoven pianiste.

Cela fait neuf ans qu'est sorti le dernier album de Buzy. Un silence juste brisé par un disque hommage, où quinze artistes de la scène indépendante française rappelaient la pertinence d'une chanteuse pour laquelle tout a commencé en 1980. Depuis, il y a eu huit albums studio, une quinte de hits (à commencer par Dyslexique et Body physical), une compilation, des collaborations prestigieuses comme autant de moments de magie (Serge Gainsbourg, Daniel Darc, Jean Fauque, Rodolphe Burger, Gérard Manset...). Une aussi longue mise entre parenthèses n'est pas innocente. Il y a d'abord eu l'absence de toute motivation pour retourner se frotter à "un milieu compliqué". Il y a surtout eu de ces deuils dont il faut du temps pour cicatriser. Et puis, petit à petit, cette envie d'écrire qui revient - cette écriture qui chez elle est comme une seconde nature. La genèse de Cheval fou est comme ça, d'une simplicité absolue. Buzy a donc repris la plume, d'autant qu'elle avait des choses à dire, consternée par une société où tout n'est que "cris, chaos, rétrécissements et renfermement sur soi-même... "